Comprendre sans explication, porter l’autre en soi, en être le refuge
Alors que le noir de ses yeux passait au travers, presque aveugle à lui-même
Pas un de ses regard ne l’avait lue, n’avait su sa fatigue ou ses besoins, ni les espérances inassouvies.
Mortier dans l’estomac, manque au fond du lit, se savoir loin, de solitude en solitude
Et ne plus vouloir feindre la colère violente pour se faire entendre
Ne plus savoir prendre feu
Chaque jour nous vieillit sans que nous y prenions garde.
Bientôt le soleil plongera vers son ultime tanière, nous rendant à l’obscénité des choses.
Elle avait alors décidé que ses années ne lui ressembleraient plus
Car même si elle avait beaucoup parlé, elle n’avait encore rien dit.
De bonheurs crus en jalousies recuites, de dépit en bon sens, de reculades en abandons
Vivre la réalité comme une parenthèse et laisser couler des flots de rêves
Flux discret d’une mer qui se retire à grand bruit en vagues imperceptibles.
Amoureuse en relâche, demeurer dans les souvenirs transfigurés de ceux qu’elle avait aimés
Et pouvoir crier en soi la joie de se retrouver dans le silence de l’absence
Immense plage nimbée d’une lumière blanche où l’on s’égare à l’infini.
Edith BERTHUIT.
Avril 2017.
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