A quoi sert le vol du papillon alors que la fleur se laisse butiner sous un ciel gris qui annonce la fin de l’été ? Est-ce une ode à l’éphémère ? Ode à l’altérable ? Au temps qui passe, à la vie, au grand tout, au rien, au hasard, à la nécessité ?
Je l’ignore.
Ce matin, il m’est impossible de connaitre la lucidité ; elle se refuse à moi. Je vois juste que la lumière est changeante et capricieuse et qu’elle hésite entre l’ombre et le midi, la douceur et le feu, le terne et l’incandescent.
Mais je ne possède pas l’alphabet du devenir et du sens des choses ; je ne peux qu’écrire ce que je vois, ce que j’entends, ce que je ressens, ce que je hume, alors que s’annoncent à travers la chaleur de ce lundi matin, les émois du jour et l’orage à venir.
Rien ne dure ; même le souvenir ment. Alors, un jour, je finirai par ne plus savoir que les papillons, la lumière et les fleurs, en ce matin du mois d’avril, se sont retrouvés dans mes écrits pour vous masquer ma peine.
Pour autant, je ne pleure pas.
J’ai juste du mal à l’oublier, ma silencieuse.
Gillian GENEVIÈVE.
(Illustration photographique : Patricia Laranco)
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