mercredi 5 avril 2023

Gillian GENEVIÈVE (Moris).

 

 

 

A quoi sert le vol du papillon alors que la fleur se laisse butiner sous un ciel gris qui annonce la fin de lété ? Est-ce une ode à léphémère ? Ode à laltérable ? Au temps qui passe, à la vie, au grand tout, au rien, au hasard, à la nécessité ?

Je lignore.

Ce matin, il mest impossible de connaitre la lucidité ; elle se refuse à moi. Je vois juste que la lumière est changeante et capricieuse et quelle hésite entre lombre et le midi, la douceur et le feu, le terne et lincandescent.

Mais je ne possède pas lalphabet du devenir et du sens des choses ; je ne peux quécrire ce que je vois, ce que jentends, ce que je ressens, ce que je hume, alors que sannoncent  à travers la chaleur de ce lundi matin, les émois du jour et lorage à venir.

Rien ne dure ; même le souvenir ment. Alors, un jour, je finirai par ne plus savoir que les papillons, la lumière et les fleurs, en ce matin du mois davril, se sont retrouvés dans mes écrits pour vous masquer ma peine.

Pour autant, je ne pleure pas.

Jai juste du mal à loublier, ma silencieuse.

 


 

 

 

 

 

Gillian GENEVIÈVE. 

(Illustration photographique : Patricia Laranco)









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